Aperçu | Coraline Perlumière, “Lorsque l’animal sert à raconter l’Autre : propos des Hellènes sur les Égyptiens”

L’animal possède autant de visages qu’il y a d’yeux pour le regarder et autant de symboliques et de fonctions qu’il y a d’esprits pour le penser. Il est un véritable « prisme du regard ». L’animal tient une place centrale dans la société égyptienne antique. Ancrés dans leur mythologie, les animaux sont reliés aux dieux. Ils deviennent alors des médiateurs ou des dieux incarnés, d’où l’importante piété des Égyptiens envers les animaux. Porteurs de malédictions, comme de bénédictions ; instruments alimentaires ou fonctionnels, ils peuvent aussi être animaux de compagnie. Hérodote, Diodore, Strabon, Plutarque ou encore Élien l’ont bien noté. Ainsi, avec leur vision d’Hellènes, et en utilisant le prisme qu’est l’animal, les Grecs vont parler de l’Égyptien.Entre curiosité, étonnement, religion, tentatives d’explications et zoolâtrie, que nous apprennent ces auteurs hellènes sur les Égyptiens en relatant leurs rapports aux animaux ? Dans notre étude, la première chose qui ressort lorsque l’on lit les textes de ces auteurs, c’est que les Égyptiens, très religieux, possèdent divers interdits liés aux animaux qui varient selon les nomes égyptiens. Certains animaux sont mis à l’écart, comme nous le verrons avec le cas du porc séthien. À l’inverse, des animaux sacrés sont l’objet d’un culte fort comme le taureau Apis. Il faut également noter qu’aux yeux de ces Hellènes, une si grande place des animaux dans la religion égyptienne s’assimile à de la zoolâtrie. Ainsi, cette zoolâtrie va être étudiée à travers le mode de vie royal de l’Apis, les comportements excessifs envers le crocodile du Fayoum et la zoophilie de femmes égyptiennes avec le bouc de Mendès.

Bibliographie indicative

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