Depuis la deuxième moitié du XX^e siècle, on assiste à un véritable regain d’intérêt pour la notion de diaspora. Son utilisation doit cependant être nuancée pour l’Antiquité, en aucun cas le mot seul ne suffit à décrire ce qu’il exprime. Parler de diaspora italique n’a donc de réalité que dans la compréhension des phénomènes de migration italique et de constitution de communautés italiques en Méditerranée aux II^e-I^er siècles av. n. è. La notion de diaspora fait écho à celle de réseau, la question de la connectivité au sein des communautés italiques d’outre-mer peut donc être posée. S’interroger sur la diaspora italique sous l’angle de la connectivité et des échanges économiques a le mérite d’apporter un éclairage nouveau sur les dynamiques socio-économiques à l’œuvre en Méditerranée au temps de la République romaine. Le croisement des sources littéraires et épigraphiques trahit de fait la présence de nombreuses communautés italiques, les resituer dans l’espace méditerranéen par l’intermédiaire du support cartographique représente une étape essentielle dans lequel le réseau peut être plus aisément appréhendé. Dans le cadre de cette journée d’étude, nous reviendrons sur les difficultés de l’approche des réseaux pour ce qui concerne la diaspora italique tout en discutant de la place prédominante du facteur économique au sein de celle-ci. Il s’agira, dès lors, de se pencher sur un cas précis qui est récemment revenu sur la table et qui a trait à l’existence plus ou moins probable d’un réseau familial d’ordre économique sur l’axe Carthago Nova – Délos, lieu et place de la diaspora italique.

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